L'automne semble là..
tapissant mes pas d'un doux feuillage détrempé.. roux sa couleur est, rousses elles sont, ces feuilles détachées dont certaines volent encore et encore comme pour mieux jouir de cette dernière liberté. Un courant d'air enveloppe mon torse presque nu sous un pâle soleil, chaleur virtuelle réchauffant mon épiderme car froid il fait, à l'aube. Tu es là et le soleil Brille déjà.. comme si un rencart lui avait été filé.. miroir d'un jour sous ces feuilles rousses tapissant ces traces de.. moi.
Ephèbe, tu joues et ne pense pas à ces choses là.. trop compliquées d'ailleurs.. ces choses là. Automne.. saisons.. douces rêveries.. figure remplie d'émotions grandissantes autour d'un feu, ton feu à toi.. bouille défigurée de confiture un bel aprèm de printemps. Enfant ne sachant pas qu'il change lui.. le temps.. changeant aussi son corps cette silhouette qui, sans prévenir après une énième saison, deviendra celle d'un homme.. papillon ayant délaissé son cocon.. un jour.
Errant alors sur un macadam usé de tant de pas que ces feuilles s'empressent de tapisser.. ce qui a été une fois, ses endroits marqués de lui ailleurs qu'ici.. devenus couleur roux.. l'automne semble être là.